Qu’il t’est doux, au printemps, d’errer dans la prairie,
De laisser libre cours à ton âme volage,
De cocufier sans hésiter ton mari,
En déclamant des vers sur le sens du partage.
Qu’il t’est doux, au printemps, de chanter et de rire,
De te draper dans l’or des fleurs qui poussent ici,
Et je ne sais, ma foi, si ce n’est pas le pire,
Que de souffrir autant lors que toi tu souris.
Qu’il m’est dur, au printemps, d’entendre la rumeur
Qui prétend qu’il y a du vent dans ma voilure,
Qui clame que je ne suis qu’un époux trop râleur,
Un amant éconduit, un jaloux sans allure.
Qu’il m’est dur, au printemps, d’avancer sans chanter
Et de poursuivre seul mon ingrate mission,
Qu’il m’est dur de trimer du Congo au Tibet
Pour payer chaque mois ta maudite pension.
Atelier Volubile-Elena- 17/10/2011
consigne:
1. nous avons fait tourner des feuilles sur lesquelles chaque participant marquait deux mots en fin de feuille, puis le participant suivant marquait lui aussi deux mots, rimant avec les premiers.
2. Chacun ayant récupéré une des feuilles ainsi préparée, nous avons écrit un poème en alexandrin.