Tu prendras la route grise à la rencontre de l’aube,
Et tu iras pieds-nus comme en pélerinage,
Chaussé de ton seul courage,
Blessé par les incertitudes,
Ton sang coulera, rouge, sur le gris du destin.
Tu prendras la route grise à la rencontre de l’aube,
Les yeux fixés sur l’aurore naissante,
Sur ce tableau mouvant fait de nuances infimes,
Constellé des émaux d’un artiste éphémère,
Les yeux fixés sur un rayon d’espoir.
Tu prendras la route grise à la rencontre de l’aube,
Pas la route noire, plus facile pourtant,
Où tout n’est que naufrage déguisé en festin,
Pas la route blanche, qui t’éclabousse
De sa dureté qui blesse ton regard.
Tu prendras la route grise à la rencontre de l’aube,
Les mains offertes, les mains tendues,
Et l’aube se vêtira d’un habit de lumière,
Où le gris n’est plus qu’un reflet du soleil
Se mirant sur la route.
Atelier Volubile, lundi 19 décembre 2011
consigne: continuer le poème au gré de notre inspiration, en commençant par une phrase choisie dans un poème de Max-Felipe Délavouët